Low Pressure :: 2001 :: acheter ce disque
L’ami Josh a fait rameuter une foule de producteurs pour la confection musicale de cet album (Nool, Deeskee, WSP Productions, Michael Red, DJ Gordski, DJ Moves, Dert Roads, Graematter, Jesse Dangerously et Josh Martinez lui-même, ouf !) ce qui ne nuit aucunement à la qualité sonore. Sans être forcément ultimes musicalement, les morceaux sont sujets à un travail soigné et n’entachent pas la jeune réputation de ce phénomène de foire microphonique. En fait, le fil directeur de cet album étant le talent omniprésent de Monsieur Martinez qui fait une démonstration tout au long de l’album et fait passer ses homologues américains pour des clowns s’amusant avec un micro. La voix tantôt étouffée, tantôt aigue (il a tendance à rappeler Dose One sur quelques passages de l’album), à aucun moment rébarbatif, l’homme n’est jamais à court de souffle, jouant avec les intonations et les accélérations de flow passant du saccadé au coulant. Josh Martinez est un cirque ambulant dont le clou du spectacle sont ses prouesses verbales vraiment impressionnantes et ses possibilités infinies.
Les quatre premiers morceaux ("La Rambla", "(sic) Muse" et "Outlook" déjà présent sur l’Anticon Giga Single, "Jiggy Song" avec Tachichi en featuring), étant d’ailleurs les plus récents, donnent une ambiance enjouée à l’album, parfois contrastant avec quelques pointes sombres et mélancoliques (l’excellent "Big Mouths" avec les Goods, "Magic Bullet", "Chicken Shit"…). Les morceaux s’enchaînent avec très peu de dénivelés sonores, Josh Martinez trouvant toujours le moyen de captiver l’auditeur.
Pas radin en qualité, Josh Martinez nous fournit un album très réjouissant à écouter qui s’inscrit dans les disques incontournables made in Halifax. A posséder, ne serait-ce que pour constater le talent incroyable de Josh Martinez.