"Depuis que Lisa Left Eye Lopez est morte et puisqu’aucun disque d’Unleavened n’a l’air vraiment décidé à sortir, il a bien fallu reporter ses fantasmes auditifs sur quelqu’un… et cette Penny, fraichement débarquée du label de Toronto Plague Language, …comment dire… sa manière de rapper… on sent bien qu’elle sait bouger la langue plus vite que toutes les biaches de TF1 réunies", me dit mon petit frère au moment où je le surprends enfermé dans le placard avec son walkman.
Plague Language :: 2002 :: acheter l'album
Comment je pourrais lui en vouloir ? Comment ne pas craquer sur cet album de 28 minutes introduit par un montage bruitiste, dans lequel les mots défilent plus vite que je ne peux les lire et dans un ordre poétique recherché ? Et, ouf , on échappe au spoken word. En fait, Penny chantonne ses textes hyper-rapidement comme Noah23 par exemple et sur une sélection de prods plutôt réussies (pas de craquage jungle/drum 'n' bass ici). On est du côté personnel/samples de guitare/rap à lunettes carrées. Mon petit frère aime bien les filles à lunettes carrées. J’aime bien la manière symbolique dont elle associe une émotion à un objet sur à peu près tous ses tracks. Et puis c’est vraiment un album qu’il faut lire plusieurs fois, rien que pour le featuring de Rajbot sur "Air Drops".
"On dirait Why ?" me dit mon frère.
Et ta mère, c’est Queen Latifah ?!